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Economie en péril... Son redressement reste possible

L’expert économie Ezzeddine Saïdane et le professeur Lotfi Ben Aïssa étaient les invités de Midi Show, ce vendredi 28 juillet, pour faire le bilan économique de deux ans depuis les mesures prises le 25 juillet 2021 et proposer des alternatives pour sortir de la crise.

Ezzeddine Saïdane a prévenu que tous les indicateurs prouvent que la situation de la Tunisie est périlleuse, évoquant la forte proportion de l'excessive dette publique, notamment extérieure.

"Cela a provoqué la publication de rapports qui remettent en question la capacité de la Tunisie à rembourser normalement ses créances", a-t-il déclaré.


De son côté, Lotfi Ben Aïssa a souligné que la situation économique est plus que difficile, notant que "la Tunisie s'endette pour payer d'autres créances".

"Pendant des années, nous avons parlé d'une nouvelle approche de développement, comme s'il y avait une incohérence entre les options immédiates et celles stratégiques", a-t-il dit.

L'expert Ezzeddine Saïdane a, par ailleurs, ajouté que pour la première fois de son histoire, la Tunisie a atteint ce niveau d'endettement, affirmant qu'en 2010, les créances représentaient le quart du seuil qu'elles ont atteint aujourd'hui.

"La justification selon laquelle ce qui se passe est causé par la pandémie du coronavirus et la guerre russo-ukrainienne est erronée (...) Nous vivons nos mauvais choix et comportements", a-t-il martelé.

Saïdane a, également, affirmé que l'économie tunisienne est incapable de générer de la croissance, ajoutant que "sans investissement, il n'y en aura pas. Idem pour la création d'emplois".

L'invité de Midi Show a aussi déclaré que la solution réside dans de vraies réformes radicales, qui ne peuvent être que tunisiennes.

"L'économie tunisienne saigne de partout (...) mais comme pour n'importe quelle économie dans le monde, au cas où la gestion est équilibrée, sa réforme est possible."

De son côté, Lotfi Ben Aïssa a ajouté: "nous avons besoin d'une nouvelle vision qui passe par une redistribution des rôles entre l'Etat, le 3.₩privé et le secteur coopératif".

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